Dans le monde du paganisme indo-européen, deux approches différentes sont suivies : le reconstructionnisme et le revivalisme. Le reconstructionnisme vise à restaurer les pratiques religieuses anciennes avec autant de précision que possible, sur la base des connaissances que nous avons du passé. Le revivalisme, quant à lui, cherche à redonner vie aux pratiques anciennes, mais dans un contexte moderne et en utilisant des méthodes contemporaines.
Les deux approches sont essentielles pour l’intégrité et la pertinence du paganisme indo-européen contemporain. Le degré auquel une personne est reconstructionniste ou revivaliste dépend des préférences personnelles. Les deux méthodes ont leurs propres avantages. Le reconstructionnisme enrichit souvent nos connaissances, tandis que le revivalisme comble les lacunes. Le revivalisme rend également les pratiques païennes plus accessibles à un public plus large.
Cependant, les deux approches peuvent avoir des aspects négatifs, surtout lorsqu’elles sont poussées à l’extrême. Un reconstructionnisme malsain fait du paganisme une religion exigeante en traitant le passé comme sacré et en utilisant l’essence historique comme norme des pratiques païennes "authentiques". Le reconstructionnisme malsain peut induire en erreur, en présentant des pratiques nouvelles ou "empruntées" comme étant "anciennes", créant ainsi une désinformation sur ce qu’est réellement le paganisme indo-européen.
Une approche saine du revivalisme tient compte des besoins et de l’éthique des personnes modernes, tandis qu’un reconstructionnisme sain est honnête quant au nouveau contenu. Ensemble, ces deux approches forment le paganisme indo-européen moderne.